Je
n'en étais plus à mes premières larmes; mes cris de vipères n'en
pouvaient plus d'exploser aux quatre coins des murs de cellophanes.
Les violons chantaient tes seins fermés aux paroles d'un amour
illicite. Molières encrait parmi les plus odieux mots de sa langue
velue.
Je
reçus de toi une supplication, une insoutenable prière d'un coucher
de sol en mineur.
« Prend
moi, prend moi encore plus haut. Les octaves de tes cordes de soie
enivrent mes hanches d'épaves; ne m'épargne plus, tu as été trop
doux. L'acide, un tant soit peu suave, ne pourrait que nous
rapprocher. »
Tu
m'envoyais des cartes postales de cendres de cigares cubains, le goût
de boissons d'ivresse teinté dans tes mots de comas idylliques
enivrait mon touché fébrile, mais je suis tombé. Je t'ai dégustée
aussi bien que mâle s'en peut; apprivoiser l’astringence de tes
corps déposés sur les écailles d'oreillers d'opale.
« Ma
chère épistolière, tes ongles d'écolière ne suffisaient qu'à
peler la pelure rêche de mon dos obtus. Je n'ai d'aptitudes qu'à la
déception; tous ces corps qui, devant moi, flottaient, oisifs d'une
guidance prolongée, n'ont trouvé qu'un sol algueu, stérile de
paroles franches.
Pardonne-moi
de ne pas avoir été apte à te faire souffrir à ta juste valeur.
Peut-être un autre jour saurons-nous nous plaire d'un mutuel
désaccord. »
Ainsi
je cachetais la dernière enveloppe, ainsi je te délivrais des
derniers fils qui unissaient nos paroles de velours.
Nos
corps ne se réuniront qu'en souvenirs hideux.
Adieu.